Depuis maintenant deux décennies, Ecolo est associé de manière régulière à l’exercice du pouvoir : lorsqu’il se trouve dans une majorité, le parti ne cesse de saper les fondements de notre identité. Un parti défendant l’environnement devrait se battre pour les paysages, la nature et les terroirs. Au lieu de cela, il mène une politique immigrationniste et surtout assume de plus en plus ouvertement son pas de danse avec les fondamentalistes musulmans.
La nomination, par la ministre Ecolo Sarah Schlitz, d’Ihsane Haouache à l’Institut pour l’Egalité entre les Hommes et les Femmes, suivie de la prompte démission de cette dernière, après qu’ont été révélées ses accointances présumées avec les Frères musulmans, aurait pu être un accident de parcours pour le parti vert s’il s’en était repenti ou, à tout le moins, s’il avait exprimé des regrets sincères.
En lieu et place, la formation co-dirigée par Jean-Marc Nollet et Rajae Maouane a bombé le torse, contre-attaqué, presque assumé, ciblant au passage le président d’un parti rival et les médias, technique malhabile qu’ils auraient volontiers dénoncée au nom de la liberté de la presse si elle avait émané d’un dirigeant populiste.
Et si Ecolo, parti frais et sympathique lorsqu’il défendait les arbres et une « autre façon de faire de la politique » -il y a bien longtemps, les plus jeunes parmi nos lecteurs n’étaient pas nés- était devenu infréquentable au point de devoir placer un cordon sanitaire autour de lui ? (et nous n’aborderons pas ici les positions et décisions du parti en matière économique et énergétique que les Wallons paient au prix fort).
Autant le dire, nous ne sommes pas favorables à la mise en quarantaine de partis et personnalités politiques. Nous aimons la richesse des débats, surtout lorsqu’ils sont vifs : ils sont le garant d’une démocratie saine où des opinions diverses peuvent être exprimées librement et publiquement. De surcroît, le cordon sanitaire, lorsqu’il vise le Vlaams Belang, n’a jamais été autre chose qu’une vulgaire tactique visant à écarter un opposant du pouvoir : qui peut sincèrement imaginer que le parti présidé par Tom Van Grieken soit une menace pour la démocratie?
Si nous aimons la diversité des convictions, Ecolo ne les aime pas vraiment : il est le premier à ostraciser autrui pour ses convictions et, surtout, défend de plus en plus ouvertement des idées, des personnalités, des manières d’agir qui ne cadrent plus avec le logiciel démocratique et occidental.
Le programme du parti est sans ambiguïté : il est favorable aux jours de congé à la carte selon les croyances religieuses (même si cet accommodement ne concerne qu’une seule d’entre elles), pour le port du voile y compris dans les administrations publiques et à l’école, relaie la « cancel culture » au point de demander d’accélérer la « décolonisation de l’espace public » et, preuve que l’écologie n’est plus qu’un prétexte, milite pour l’abattage rituel.
Mais il y a pire encore : en 2010, des députés belges, parmi lesquels l’Ecolo Zoé Genot, mènent une campagne pour libérer Oussama Atar qui sera impliqué dans la vague d’attentats au milieu de la décennie. En mai dernier, Rajae Maouane publiait la photo d’un lanceur de pierre palestinien avec pour accompagnement sonore l’appel au combat « contre les fils de Sion » de la chanteuse Julia Boutros aussi connue pour avoir mis en musique un discours du chef du Hezbollah.
Vous l’aurez compris : le vert d’Ecolo est de plus en plus celui de l’islamisme et de moins en moins celui de la nature wallonne ou de la forêt de Soignes.
Les partis en coalition avec Ecolo, au premier rang desquels le MR, devraient aujourd’hui se poser la question : n’est-il pas temps de demander aux verts des éclaircissements sur leurs positions (par rapport à l’islamisme notamment) et, le cas échéant, de refuser de gouverner avec eux ? Nos modes de vie valent mieux qu’une place, coûte que coûte, au gouvernement.